LE CHIFFRE. L'économie française plombée par les jours fériés. C'est ce que laisse entendre une étude de l'Insee, qui calcule que cette année 2013 particulièrement riche en jours fériés représenterait deux milliards d'euros de pertes pour l'économie française... soit 0,1% de PIB !
Consultez la note de l'Insee ici :
Un "beau" mois de mai. Les salariés l'apprécient autant que les patrons le craignent. Ce mois de mai 2013 est plombé de ponts, avec les mercredis 1er et 8 mai ainsi que le jeudi de l'Ascension (9 mai) et le lundi de la Pentecôte (20 mai). Résultat : les Français vont travailler cette année 251 jours, soit deux de moins que l'an dernier. Avec un petit air de vacances qui ne plait pas à tout le monde... "Les gens posent le 10 mai, évidemment, ce qui leur fait trois jours de vacances. La semaine d'après, il n'y a rien, et la suivante, encore un jour de congé avec le lundi de Pentecôte", fait observer Patrick Durussel, le patron d'une PME installée à Compiègne, dans l'Oise, qui déplore au micro Europe 1 ces semaines "où les gens pensent plus souvent à leurs vacances qu'au travail".
Paralysie de l'activité. Ce double pont de début mai paralyse l'activité de nombreuses entreprises pendant quinze jours. C'est le cas de l'entreprise de charpente menuiserie de François Asselin, à Thouars, dans les Deux-Sèvres. Depuis l'instauration des 35 Heures, ses salariés en équipe ne travaillent quasiment plus le vendredi. "Lorsque vous additionnez deux semaines avec des mercredis fériés, vous avez votre entreprise qui est quasiment arrêtée. Quelque part, ce n'est certainement pas bon pour l'économie", juge-t-il au micro d'Europe 1.
Ce que confirme Patrick Durussel. "On dit à nos clients : 'puisqu'on est en mai, on va repousser les délais d'une semaine ou deux'. Ce sont des factures en moins, et donc de l'argent en moins", regrette-t-il, estimant la perte à 25% de son chiffre d'affaires. "Un très mauvais mois", conclut-il.