• L’info. Coup dur pour la commune de Villeneuve-Loubet, dans les Alpes-Maritimes, qui a appris mardi qu’elle allait perdre l’un de ses fleurons industriels, l’usine Texas Instruments. La firme américaine a en effet annoncé qu’elle allait supprimer 517 de ses 609 emplois en France, ne conservant plus que de bureaux commerciaux à Boulogne Billancourt. 150 sous-traitants travaillant sur ce site sont également menacés, selon le décompte du site L’usine nouvelle.
• Texas Instruments réduit la voilure. Si l’entreprise texane a décidé de fermer son usine française, c’est parce qu’elle est en train de changer de stratégie. Distancée par la concurrence dans le domaine des microprocesseurs pour la téléphonie mobile, la firme a décidé de renoncer à ce marché pour se concentrer sur les technologies embarquées pour l'industrie automobile. Or le site de Villeneuve-Loubet accueillait justement un centre de recherche et développement spécialisé dans la téléphonie. Cette restructuration devrait concerner aussi les Etats-Unis, l'Inde et Israël.
• Le site de Villeneuve-Loubet, tout un symbole. Cette fermeture est d’autant plus emblématique que Texas Instruments avait fait de Villeneuve-Loubet son fer-de-lance en France. Le groupe américain s'y était installé en 1963 avec une usine de fabrication de composants et employait quelque 2.000 personnes, dont des ouvriers. Les effectifs avaient fondu lorsque le site s'était consacré entièrement à la recherche-développement, puis lors d’un précédent plan social en 2009, synonyme de 300 suppressions d’emplois.
• L’entreprise "fera face à ses obligations". La direction va se réunir au début de l'année 2013 avec les organisations syndicales pour arrêter des mesures d'accompagnement social (formation, aides à la création d'entreprises, congés de reclassement). "Texas Instruments France fera également face à ses obligations à l'égard du bassin d'emploi de Villeneuve-Loubet. L'entreprise travaillera avec les représentants de l'Etat et les collectivités locales pour soutenir les initiatives qui permettraient de développer l'emploi dans ce bassin, comme elle l'a fait avec succès à la suite du plan de réorganisation de 2009", souligne la direction.