Mais que faire des portiques écotaxes ? Ségolène Royal a émis dimanche l'hypothèse que ces infrastructures dédiés à la défunte écotaxe pourraient servir à la gendarmerie. Les portiques pourraient alors mesurer les embouteillages ou prévenir les intempéries, parmi d'autres pistes, a détaillé la ministre de l’Écologie, dimanche sur France 5.
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Ils ne deviendront pas des radars. "Nous avons plusieurs pistes de revente de ces portiques, d'utilisation des technologies qui sont à l'intérieur de ces portiques", a fait savoir la ministre. Cette dernière l'assure : elle veillera à ce qu'il "n'y ait aucun gaspillage et qu'effectivement cette technologie puisse resservir et donc ça va nous faire des entrées financières". Ségolène Royal exclut toutefois que ces portiques deviennent des radars. Mais elle a indiqué qu'ils pourraient être utilisés "par la gendarmerie pour mesurer les embouteillages, prévenir des intempéries, etc".
Les autres pistes. La réutilisation des 173 portiques, installés par Ecomouv', permettrait à l'Etat d'être dispensé du coût du démontage, qui pourrait atteindre au total 7 à 13 millions d'euros. D'autres pistes seront étudiées dans le cadre des négociations avec les transporteurs routiers. Alain Vidalies avait évoqué, fin octobre devant le Sénat, une "utilisation potentielle pour les collectivités". Une organisation de transporteurs, l'OTRE, suggère de les affecter au contrôle des flux de circulation des camions étrangers, de leur respect de la législation en termes de personnels détachés et de cabotage routier. Mais pour la FNTR, une autre organisation du secteur, cette solution "coûterait au moins quelques centaines de millions d'euros en plus", car "il faudrait démultiplier les portiques, y compris sur les autoroutes. Le budget d'entretien serait accru".