La solution repas en France pour 3,5 millions de salariés et 164.000 établissement, c’est le ticket repas. Ticket restaurant, Chèque déjeuner, Chèque restaurant, Chèque de table, etc. plusieurs marques se partagent ce marché de près de cinq milliards d’euros. Choc de simplification oblige, ces enseignes vont pouvoir dématérialiser leurs tickets dès le 2 avril. Une mesure qui ne fait pas que des heureux.
Ce qui change pour les consommateurs
En bien
Gain de place. Fini les papiers à découper dans un grand carnet. Les tickets restaurants vont se présenter sous la forme d’une carte de crédit ou d’une application mobile, sur laquelle l’employeur créditera le montant mensuel.
Des comptes ronds. Entre le prix du repas et celui du ticket restaurant se pose inévitablement la question de la monnaie (qui ne vous est pas rendue). Si avec les chèques anciens modèles, le consommateur devait toujours calculer au plus juste, avec la carte, le juste prix est débité.
En mal
Deux tickets par jour. Le gourmand qui comptait sur ses tickets resto pour se faire un repas gargantuesque en est pour ses frais. Dorénavant, les consommateurs ne peuvent dépasser la somme de 19 euros par jour, soit l’équivalent estimé de deux tickets restaurant.
Jours d’utilisation limités. Le décret d’application de la loi prévoit que les tickets repas ne pourront plus être utilisés les dimanche et les jours fériés, à l’exception des salariés qui travaillent ces jours-là. Cette règle existait déjà pour les tickets physique, mais le texte prévoit désormais que les émetteurs devront prévoir une “fonctionnalité de blocage automatique de paiement” des cartes de crédit.
Ce qui change pour les restaurateurs
En bien
Moins d’administratif. Actuellement, un restaurateur, après avoir encaissé un ticket resto, doit le tamponner, le classer et l’envoyer à un organisme de collecte. En fonction de l’émetteur du chèque repas (Edenred, Groupe Chèque Déjeuner, Sodexo, etc.) et de la quantité, la commission n’est pas la même. Sans compter que le restaurateur doit faire appel à un transporteur spécialisé, qu’il rémunère. Désormais, tout est fait automatiquement, ce qui représente des économies.
En mal
Des commissions en fonction des délais. Les restaurateurs paient l’utilisation des tickets resto. Il dispose de plusieurs options pour réclamer le paiement des tickets qu’il a récupéré : express, à 7 jours ou à 21 jours. Et à chaque période s’applique un taux de commission différent, variant de 0,68% à 4,85% du montant envoyé. Selon les besoins en trésorerie la facture était plus ou moins salée.
Les tickets dématérialisés vont, dans un premier temps, ne proposer qu’un seul délai, court, puisque seulement de 48 heures, pour le remboursement des tickets. Le taux qui s’appliquera sera évidemment le plus élevé, généralement entre 3% et 4%. La note augmente donc significativement.
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