La France accueille "favorablement" la perspective d'un accord de libre-échange entre l'Union européenne et les États-Unis, mais sera vigilante sur certains points, notamment l'agriculture, a déclaré mercredi Laurent Fabius. Après l'échec de pourparlers ces vingt dernières années, les négociations entre les deux rives de l'Atlantique sur la conclusion d'un accord élargi sur le commerce et les investissements, prévues d'ici juin, semblent devoir aboutir.
"Nous savons que notre dialogue politique doit se fonder sur une relation transatlantique forte, notamment sur le plan économique", a déclaré mercredi Laurent Fabius lors d'un point presse aux côtés du secrétaire d'Etat John Kerry, qui effectue actuellement une tournée en Europe. "Nous serons vigilants sur un certain nombre de sujets", a-t-il toutefois souligné, mentionnant notamment l'agriculture, les services audiovisuels et la propriété intellectuelle.
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Un projet d'accord transatlantique a été bloqué par la France en 1998, qui redoutait à l'époque que l'Union européenne ne soit obligée à des concessions sur le commerce agricole. Le commerce agricole demeure le principal point d'achoppement entre l'UE et les Etats-Unis, et la réduction des taxes dans l'agriculture devrait constituer le volet le plus difficile des discussions.