Locations : les frais d'agence vont baisser

Les frais d'agence pourraient être réduit presque de moitié dans les grandes agglomérations (illustration) © MaxPPP
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et Pascal Berthelot , modifié à

IMMOBILIER - Une partie de la loi Duflot est (enfin) prête à être appliquée. Les frais d'agence pourraient baisser de près de moitié pour les locataires.

L'INFO. Plus de cinq mois après son adoption, la loi Alur attend toujours d'être appliquée. Mais cette fois, le gouvernement semble être prêt à faire un premier pas pour mettre en exécution la loi pour l'Accès au logement et un urbanisme rénové, dite loi Duflot. Soumis mercredi au Conseil national de la transaction et de la gestion immobilières, le décret d'application concernant les honoraires des agents immobiliers facturés au locataire est désormais prêt.

L'objectif est de réduire de moitié les frais facturés au locataire. Le gouvernement va donc instaurer un plafond qui n’excédera pas 15 euros le mètre carré à Paris, 11 euros en zone rurale. Dans certains cas, les frais d'agences atteignent des sommets, comme pour Pauline, 26 ans : "J'ai payé 645 euros de frais pour un 25 mètres carrés à Paris, c'est beaucoup trop. C'est plus d'un mois de loyer", explique la jeune fille.

Plusieurs centaines d'euros d'économies. Si le décret est publié tel quel, ces frais s'élèveront au maximum, à Paris, à 375 euros pour un studio de 25 m2, contre l'équivalent d'un loyer, soit 605 euros pour cette surface si l'on se base sur le loyer moyen acquitté à la relocation d'un logement en 2013 : 24,1 euros/m2, selon les chiffres de l'Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne (Olap).

Et ils seront au maximum de 600 euros pour un logement de 40 m2 contre 964 euros, toujours à Paris, selon le même calcul, soit là encore une réelle économie pour les locataires.

Trop rapide. Le gouvernement souhaite voir ce décret entrer en vigueur à compter du 15 septembre - afin que les étudiants puissent profiter de la baisse des tarifs lors de la prochaine rentrée universitaire -, ce que les professionnels, eux, jugent trop court, a rapporté l'un d'eux au sortir de la réunion. A l'inverse, les étudiants risquent de trouver qu'il est trop tard, la plupart ayant déjà trouvé son logement pour la rentrée.

De plus, selon François Davy, président de Foncia, ce décret a un impact important sur les rémunérations des agents immobiliers : "Dans certaines zones tendues, la baisse peut aller de 25 à 45%. On a besoin de garder nos collaborateurs", dont ils devront baisser la rémunération. Les agents immobiliers devront modifier leur contrat de travail, car ils sont rémunérés à la commission.