Emmanuel Macron s'est dit totalement convaincu dimanche que la Commission européenne ne mettra pas son veto au budget 2015 de la France.
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"Je suis totalement sûr, à ce stade, qu'il n'y aura pas d'avis négatif de la Commission parce que nous ne nous mettons pas dans cette situation. C'est la Commission qui va décider mais la France est un grand pays qui a à mener ce débat", a déclaré le ministre de l’Économie, lors de l'émission Le Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.
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Un budget pas (trop) douloureux. Ni rigueur, ni relance. Voilà comment pourrait se résumer le budget 2015, présenté le 1er octobre par le gouvernement. D'un côté, il prévoit un tour de vis conséquent : 21 milliards d'économies pour l'an prochain, 50 milliards sur trois ans. Certaines charges vont augmenter, comme la taxe sur le gazole (+ 2 centimes par litre) ou la redevance TV (+ 3 euros). Mais d'un autre côté, des cadeaux sont faits aux ménages et aux entreprises : 3,2 milliards de baisses d'impôts (avec notamment la suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu) baisses de la C3S, taxe pesant sur les entreprises, élargissement du CICE... "Si on est trop dur, on plombe la reprise. Et si on ne fait pas assez, on est laxiste. 21 milliards, c'est le bon calibrage. C'est un budget sérieux", avait résumé le ministre des Finances, Michel Sapin, mercredi au micro d'Europe 1.
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Des déficits revus à la baisse. Ce "bon calibrage" a conduit le gouvernement a repoussé à 2017 l'objectif européen de réduire le déficit public à moins de 3% du PIB. Celui-ci aurait dû initialement être atteint en 2013, puis en 2015, après le délai accordé par Bruxelles. Or, il devrait grimper de 4,1 % à 4,4 % de PIB cette année, pour ne diminuer que très légèrement en 2015, à 4,3%. La dette devrait même friser les 98% en 2016, avant de commencer à diminuer après.