Interrogé sur le dossier grec et l'élection d'Alexis Tsipras, Emmanuel Macron en a profité pour parler indirectement de la France. Et de la nécessité d'adopter de nouvelles réformes... dont la sienne. Ou comment inscrire son SAV dans l'actualité internationale.
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"On en est arrivé là parce que pendant des décennies, la Grèce et les pouvoirs de droite et de gauche n’ont pas conduit les réformes, on menti à leur peuple en leur faisant croire qu’on pouvait vivre avec le taux d’intérêt de Berlin sans faire les réformes, qu’on pouvait indéfiniment augmenter les salaires et ont protégé des grandes familles, des intérêts acquis. C’est cela, l’explication de la crise", a martelé le ministre de l'Economie.
Et Emmanuel Macron de passer au dossier français, pour montrer que l'Hexagone fait tout pour éviter les errements grecs. "Nous avons besoin de conduire des réformes pour accroitre la vitalité de notre économie, pour améliorer la situation de nos entreprises. Cela a été le Pacte de responsabilité, c’est la loi que je défends en ce moment à l’Assemblée (le projet de loi pour la croissance et l'activité, ndlr)", a déclaré le ministre de l'Economie. Avant d'ajouter : "en montrant que nous modernisons le pays, on devient crédible".
"Être dans la zone euro, cela veut dire participer à un collectif mais aussi en accepter les contraintes, nous le savons nous-mêmes", a-t-il conclu, rappelant que si la France n'a pas été sanctionnée pour ses déficits supérieurs à 3% du PIB, c'est parce qu'elle s'est engagée à réaliser de nombreuses réformes.
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