En 2014, Emmanuel Macron passe de l'ombre à la lumière. Secrétaire général adjoint de l'Elysée entre mai 2012 et juin 2014, cet inconnu du grand public devient, le 26 août, ministre de l'Economie. À 36 ans, il est le plus jeune titulaire du poste depuis… Valéry Giscard d'Estaing, en 1962. Social-libéral décomplexé, partisan de la réduction des dépenses publiques, ancien banquier d'affaire chez Rothschild & Cie, cet anti-Montebourg par excellence symbolise le tournant "pro entreprise" entamé par le gouvernement. Et sa nomination suscite les critiques d'une large part de la gauche.
En tant que ministre de l'Economie, il s'illustre dès le mois d'octobre, avec son projet de "loi pour libérer l’activité", dit "projet de loi croissance", un paquet de réformes initialement concocté par son prédécesseur Arnaud Montebourg, mais revu à la sauce Macron. Assouplissement des règles du travail du dimanche, réformes de professions réglementées… Le texte est présenté comme l'une des réformes phares du quinquennat.