Plan social au sein du groupe Mobilier européen (enseignes Fly, Atlas et Crozatier), l'économie française qui recommence à détruire des emplois au troisième trimestre : les mauvaises nouvelles s'accumulent sur le front de l'emploi. Et pour Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, la France n'a pas encore touché le fond : "Malheureusement, je ne pense pas qu’on ait touché le fond. 2013 a été une année record en matière de faillites d’entreprises. Tant qu’on aura une croissance nulle ou quasi nulle, malheureusement le chômage augmentera : cela fait 27 mois sur 30 qu’il augmente", a-t-il souligné, samedi matin sur Europe 1.
Le gouvernement "s’enfonce dans le libéralisme". Une mauvaise conjoncture aggravée, aux yeux de Jean-Claude Mailly, par les choix du gouvernement. "Pour qu’il y ait une véritable reprise, il faudrait qu’il y a une dynamique au niveau européen n’existe pas aujourd’hui. Et il faudrait que le gouvernement change sa politique économique. Or, il s’enfonce dans le libéralisme qui est à l’origine de la croissance nulle", a-t-il taclé. Avant d'ajouter : "quand on se trompe de politique économique, il faut avoir le courage d'en sortir et là, au contraire, on va vers un va-tout libéral".
Pour le syndicat FO, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron participe activement à ce virage libéral : son projet de loi sur l'activité et la croissance "est un fourre-tout. Il y a des choses qui concernent le social, le travail le dimanche par exemple, ou la médecine du travail. On est dans une logique qui est libérale et pas toujours les concertations nécessaires auparavant".
Le dialogue avec les partenaires sociaux malmené. Et Jean-CLaude Mially d'ajouter : "c’est quand même curieux que sur des questions sociales, ce soit le ministre de l’Economie qui soit à la manœuvre. C’est le ministre du travail qui devrait s’occuper du travail le dimanche et la ministre de la Justice qui devrait s’occuper de prud’hommes. Cela me parait logique". "On voit bien que le gouvernement ne s’embarrasse pas trop des concertations" avec les syndicats, a-t-il accusé, avant d'estimer que le gouvernement se préoccupe davantage des réactions de la Commission européenne que de celles des partenaires sociaux.
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