Christophe de Margerie, le PDG du groupe pétrolier Total, a jugé samedi "déplacé" d'imputer le limogeage de Delphine Batho du gouvernement à l'action de lobbies économiques. Le dirigeant a estimé en marge des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence qu'il fallait ramener cette affaire "à un problème de gouvernement, de ministres et de budget". "Parler de lobby pour faire partir un ministre, ça me paraît vraiment probablement déplacé et surtout inexistant", a-t-il dit.
Pour Christophe de Margerie, "c'est une spécificité française de trouver derrière tout ça des choses extraordinaires, comme un problème d'anti-écologie, d'anti-féminisme". Il a souligné avoir eu "de bons rapports" et de "vrais échanges" avec Delphine Batho. "Bien évidemment, c'est au gouvernement de décider quelle direction et quelle stratégie il veut donner au pays". Deux jours après son éviction du gouvernement, Delphine Batho a lancé jeudi une attaque en règle contre la politique environnementale du gouvernement français, qui a cédé selon elle aux groupes de pression.