Chez EDF, ceux qui consomment le moins payent le plus. De grosses disparités ont en effet pu être constatées après l'entrée en vigueur au 15 août de hausses tarifaires. La hausse annoncée était de 1,9% en moyenne pour les particuliers et artisans (tarif bleu). Au total, 78% des quelque 29 millions de sites résidentiels et professionnels soumis à ce tarif verront donc leur facture augmenter, selon l'estimation de la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Pour la plupart, la hausse des factures sera entre 0 et 20 euros par an, mais pour certains, l'augmentation dépassera 50 euros par an, selon cet avis.
La surprise est particulièrement mauvaise pour les 500.000 particuliers clients, abonnés au "Tarif Tempo". Pour eux, à consommation égale d'une année sur l'autre, la hausse tournera plus autour des 4,7% en moyenne, soit quelque 36 euros de plus par an sur la facture. Et c'est pire sur les sites professionnels (artisans, commerce). Pour eux, la hausse atteindra 9,5% en moyenne.
L'option "Tempo" permet à ses abonnés d'avoir des tarifs différents selon trois périodes : le client paie moins cher que la moyenne les jours dits "bleus", mais plus cher en période "rouge", quand le système électrique est très sollicité, par exemple les jours de grand froid. Il est prévenu au jour le jour du tarif appliqué (bleu, blanc ou rouge). Mais "il y avait des anomalies", car "certaines catégories de clients, (...) ne payaient pas au total ce que coûtait réellement la fourniture et l'acheminement de l'électricité qu'ils consomment", a expliqué un porte-parole d'EDF.
Pourquoi de telles disparités ? Fabien Cazeaux a posé la question à André Necaille de la direction commerciale d'EDF :