Près de 400.000 salariés du secteur de la métallurgie en Allemagne ont participé à un mouvement de grève depuis une semaine pour réclamer des hausses de salaires, a annoncé mercredi le syndicat allemand IG Metall. "Jusqu'à présent, plus de 390.000 salariés dans 1.600 entreprises ont participé à la grève 'd'avertissement'", a déclaré le puissant syndicat dans un communiqué. Ce type de grève, connu sous le nom de "Warnstreik" en Allemagne, ne nécessite pas de vote des adhérents et se traduit généralement par des débrayages de quelques heures seulement, afin de faire pression sur l'employeur en période de négociations salariales.
Interrogé par l'AFP, une porte-parole d'IG Metall a précisé que le syndicat menait mercredi des négociations dans l'Etat régional de Bavière qui, en cas d'accord, pourraient servir de modèle pour les autres régions d'Allemagne. "Nous sommes confiants, mais hier des négociations dans le Bade-Wurtemberg se sont soldées par un échec", a regretté cette porte-parole, soulignant qu'un nouveau tour de table pourrait s'avérer nécessaire la semaine prochaine. D'ici là, le mouvement de grève devrait marquer une pause ou du moins être considérablement réduit, a-t-elle encore ajouté.
IG Metall, plus grand syndicat d'Europe avec 2,264 millions d'adhérents, réclame 5,5% de salaire en plus cette année pour les 3,7 millions de salariés concernées, et plusieurs séries de négociations ont déjà eu lieu avec la fédération patronale Gesamtmetall. Celle-ci, qui démarre toujours les discussions sans proposition chiffrée, a fini par mettre sur la table la semaine dernière une offre de hausse des salaires de 2,3% sur 11 mois à compter du 1er juillet.