Un parfum d'histoire. Arnaud Montebourg joue les chercheurs d'or. Le ministre du Redressement productif a officialisé vendre la création d'une entreprise nationale minière, comme au bon vieux temps des Charbonnages de France. L'idée : avoir une société dotée d'un budget de 200 à 400 millions d'euros de capitaux publics pour sonder le sous-sol, à la recherche de métaux précieux. "Cette société s'appellera la Compagnie nationale des mines de France (CMF), a confié au Parisien Arnaud Montebourg.
Aujourd'hui dans les carrières de gypse de Montmorency pour annoncer la création d'une compagnie minière nationale pic.twitter.com/CHtNQhl9z2— Arnaud Montebourg (@montebourg) 21 Février 2014
Qu'il y a-t-il dans nos sols ? De l'or en Anjou et en Guyane, du cuivre en Mayenne ou dans la Sarthe mais aussi du zinc, du Tungstène ou du cobalt, les équipes d'Arnaud Montebourg assurent qu'il y a toutes sortes de métaux précieux dans notre sous-sol. Et la future société devra s'en assurer et les recenser, à l'image de ce qui se fait aujourd'hui au Japon ou, plus récemment, en Allemagne. Les nouvelles techniques d'extraction devraient, par ailleurs, permettre d'aller les chercher dans les anciennes mines.
Toutes les grandes nations minières sont dans cette démarche. Le Japon en est un exemple #compagnienationalemines#Montmorency— Arnaud Montebourg (@montebourg) 21 Février 2014
Ces zones, le ministère du Redressement productif les a baptisé les "terres rares", parce qu'on espère y trouver des métaux qui servent aujourd'hui à fabriquer les circuits imprimés, les écrans des téléphones portables ou des tablettes.
Nous avons intérêt dans la révolution numérique à reconquérir les ressources minières #CarriereGypse#Montmorency— Arnaud Montebourg (@montebourg) 21 Février 2014
Qui pour explorer les mines ? Pour l'exploration des mines, le gouvernement prévoit un partenariat avec des entreprises privées, comme les deux géantes anglo-australiennes Rio Tinto et BHP, qui investissent à l'étranger entre 5 et 15 millions par chantier et assurent créer, à chaque fois, 300 emplois directs et jusqu'à 1500 emplois indirects.
Aucun permis d'exploration n'avait été accordé depuis 30 en France jusqu'à octobre dernier, où deux permis ont été octroyés à la société orléanaise Variscan Mines, en Nord-Sarthe et en Mayenne. Signe que la majorité actuelle est bien décidée à relancer l'activité sous nos sols, une refonte du code minier doit être présentée au Parlement avant cet été.
ZOOM - Un code minier bien trop libéral