Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a annoncé mardi à Lyon un plan de 100 millions d'euros pour la filière robotique française, afin de rattraper le retard de la France sur des pays comme l'Allemagne et d'en faire "un leader mondial" d'ici 2020. "Nous mettons sur la table 100 millions d'euros", a déclaré le ministre à l'occasion de l'inauguration de la troisième édition du salon Innorobo, qui se tient jusqu'à jeudi à Lyon, au deuxième jour de la "Semaine de l'Industrie", dont l'objectif est de promouvoir les différentes filières de ce secteur.
Ce montant sera investi "dans les prochaines années" dans la recherche et dans l'équipement des PME "pour qu'elles acquièrent des robots", a détaillé M. Montebourg, qui souhaite également recourir à des "achats publics innovants" pour soutenir la filière et apporter des capitaux aux entreprises qui se développent. "Notre choix est de placer la France dans les grandes nations mondiales de la robotique à l'horizon 2020", a expliqué le ministre, qui a estimé que ce secteur constitue un marché mondial de 100 milliards d'euros. "Nous considérons la robotique comme la prochaine frontière de la révolution technologique", a-t-il souligné.
"Il y a des centaines de milliers d'emplois à créer et j'ai bien l'intention qu'on les crée en France", a-t-il proclamé, convaincu que l'arrivée de robots dans les entreprises constitue une source de création d'emplois et non un danger. Arnaud Montebourg a notamment cité l'exemple de l'Allemagne qui dispose de 150.000 robots dans ses entreprises contre 35.000 pour la France. "Il y a un écart considérable. Eux ont créé des emplois, pendant que nous, nous en avons détruit beaucoup", a-t-il regretté. Le plan "France robots initiatives" a l'objectif de structurer une filière nationale actuellement dispersée afin de lui permettre de se hisser parmi les leaders du secteur.