INTERVIEW E1 - PSA Peugeot Citroën est désormais une entreprise à trois têtes. L’Etat français, actionnaire à 14% a investi 800 millions d’euros pour rentrer au capital. Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, a assuré mercredi au micro d’Europe 1 que l’accord signé préserve l’emploi en France, expliquant que les "Français deviennent co-propriétaires de PSA".
"L’Etat sera copilote". "L’accord conclut que les augmentations de capital ne sont pas possibles pendant 10 ans", a expliqué Arnaud Montebourg. Bien qu’il soit possible pour l’Etat de récupérer ses "billes" avant cette date, l’intention du gouvernement est de rester.
"Nous allons défendre la recherche et développement pour qu’elle se maintienne en France à 75%. La production va être maintenue et développée en France. On veut passer de 930.000 véhicules produits en France à 1 million", a précisé le ministre du Redressement productif. Il résume l’accord passé avec Dongfeng comme l’occasion de gagner des parts de marché en Asie "pour financer le développer, l’innovation et la montée en force de PSA".
800 millions financés par la vente d'autres participation. L'Etat a financé sont arrivée dans le capital de Peugeot, 800 millions d'euros, par la vente d'actifs qu'il possède dans certaines entreprises. "Nous avons 70 milliards de participations dans 71 entreprises. Nous avons cédé quelques pourcentages dans certaines entreprises, comme Safran pour investir dans Peugeot", a expliqué Arnaud Montebourg au micro d'Europe 1. Le ministre du Redressement productif voit dans l'arrivée de l'Etat dans le capital de PSA un "acte de politique industrielle majeur".
LE CHIFFRE - PSA essuie une perte nette de 2,3 milliards
ZOOM - PSA, un lion à trois têtes
INTERVIEW - Le modèle chinois "est à bout de souffle"
ACTU - Les ventes de PSA ont reculé de 4,9% en 2013