Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, déclare attendre des contreparties de la part de PSA Peugeot Citroën en échange d'un soutien de l'Etat à l'activité bancaire du groupe, notamment une évolution de sa gouvernance. Dans un entretien publié mardi par Libération, le ministre indique que le montant de l'aide publique accordée à Banque PSA Finance, qui traverse des difficultés de financement, n'est pas encore chiffré, mais qu'elle portera sur plusieurs milliards.
"L'Etat apportera sa garantie, conjointement avec les banques, aux emprunts futurs de Banque PSA à hauteur de plusieurs milliards d'euros", dit-il. "Une intervention aussi importante ne peut évidemment être accordée que dans le cadre d'un dialogue actif avec l'entreprise. C'est le principe du donnant-donnant."
Parmi les contreparties qu'il réclame à la direction de PSA, Arnaud Montebourg demande un reformatage du plan de suppressions de 8.000 emplois en France annoncé en juillet. "Cette réduction de l'impact social doit se chiffrer en centaines d'emplois préservés. Cela ne peut être symbolique ou anecdotique", déclare-t-il. Montebourg veut une évolution de la gouvernance de PSA