Patratas. La CFDT, syndicat majoritaire chez Mory Ducros, a suivi sa base et refusé mardi de signer l'accord collectif exigé par Arcole Industries, candidat à la reprise du transporteur, et ce peu de temps avant que le tribunal de commerce de Pontoise n'examine l'offre. "Les discussions, même s'il y a des améliorations, ne permettent pas à l'heure actuelle de signer l'accord collectif. (...) On demande qu'Arcole lève ses conditions suspensives, sans condition et dépose son offre", a affirmé à la presse André Milan, secrétaire général de la FGTE-CFDT, qui avait pourtant signé la semaine dernière un protocole de fin de conflit.
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Un revirement lourd de conséquences. Le plan de sauvetage semblait pourtant acquis vendredi, après les négociations entre l'Etat, Arcole Industries et les syndicats. Sans la signature de la CFDT, ce sont plus de 2.000 emplois et 10.000 euros d’indemnisation pour ceux qui seront licenciés qui sont remis en cause.
Arcole, pour qui il n'est pas question de revenir sur les conditions suspensives, prévient d'ailleurs que si la CFDT ne changeait pas d'avis, "l'offre d'Arcole, qui assurerait pourtant des perspectives pérennes à Mory Ducros en sauvegardant 2.210 emplois et 50 sites, deviendrait irrecevable".
Les sauvés face aux licenciés. Un collectif des "2.210" salariés du transporteur Mory Ducros, dont les emplois sont potentiellement préservés dans le cadre d'une reprise par Arcole Industries, a "exhorté" de son côté lundi les syndicats à signer l'accord. "La sauvegarde de 2.210 emplois et plusieurs milliers de sous-traitants ne peut pas être mise en péril", estime ce collectif dans un communiqué.
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