La dégradation de la note de la France par Moody's ne remet pas en cause les fondamentaux de l'économie française, qui est forte, a déclaré mardi le ministre français des Finances, Pierre Moscovici, assurant de la détermination du gouvernement à mener rapidement les réformes qu'il prévoit de mettre en œuvre.
Lors d'une conférence de presse, il a de nouveau confirmé l'objectif de réduire le déficit public à 3% du PIB fin 2013 contre 4,5% attendu fin 2012. "Il n'y a aucune raison objective pour que la qualité de notre signature en soit entâchée", a-t-il dit, précisant que la France emprunte à des taux proches de leur plus bas historique. Le gouvernement est pleinement engagé dans un programme sans précédent de réforme, a-t-il souligné. "Nous avons l'intention de maintenir ce rythme qui est rapide."
Il a ajouté que le secteur bancaire français était solide et s'était renforcé ces derniers mois et assuré qu'il n'y aurait pas de perte de confiance entre la France et l'Allemagne.
Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, a de son côté, assuré que "la France reste une valeur sûre". "Je veux ici relativiser la portée de cette décision", a-t-elle déclaré sur France Inter. "La France reste une valeur sûre, elle arrive en deuxième position juste derrière l'Allemagne." "Les investisseurs, aujourd'hui encore, prêtent à la France dans des conditions qui sont très favorables depuis quelques mois. Nous empruntons par exemple sur les emprunts à court terme à des taux négatifs, ce qui n'était pas arrivé depuis bien longtemps et cela va durer", a argumenté la ministre.