La France a besoin, pour soutenir son économie, de l'Afrique, dont la croissance a dépassé 5% ces dix dernières années, a déclaré mercredi le ministre français de l'Economie, Pierre Moscovici, lors d'un forum franco-africain organisé à Bercy. "L'Afrique n'est pas, ne peut pas être le récipiendaire de notre aide au développement, ni le terrain gardé de situations acquises, qui en réalité ne le sont plus", a déclaré le ministre dans une allusion à la perte de parts de marché qu'a connue la France sur le continent africain ces dernières années.
"Il faut tenir un langage de vérité: la croissance de l'Afrique nous entraîne, son dynamisme nous soutient, sa vitalité nous stimule", a-t-il affirmé en ouvrant cette réunion organisée par son ministère et l'organisation patronale française Medef, avant un sommet africain prévu à l'Elysée en fin de semaine. Nous avons besoin de l'Afrique", a-t-il lancé après avoir rappelé que la croissance sur le continent avait dépassé 5% par an en moyenne sur la dernière décennie, tandis que ses échanges commerciaux ont grimpé de 16% par an en moyenne.
Prenant la parole après lui, la ministre des Finances du Nigeria, Ngozi Okonjo-Iweala, a doucement tancé le secteur privé français, l'appelant à "travailler un peu plus dur" pour s'implanter en Afrique et à ne pas "manquer le bateau".