Le ministre des Finances français Pierre Moscovici s'est défendu lundi à Stockholm d'être "l'étrangleur du peuple chypriote", et une nouvelle fois condamné les attaques du Parti de gauche à son encontre. En visite dans la capitale suédoise pour rencontrer son homologue Anders Borg, Pierre Moscovici s'est félicité devant la presse que le plan de sauvetage de Chypre écarte la taxation des dépôts bancaires inférieurs à 100.000 euros.
"Il y a une protection des dépôts : ça c'est u principe qui doit être un principe intangible dans l'Union européenne", a-t-il affirmé à la presse. "Cela a toujours été la thèse française, c'est celle que j'ai toujours défendue depuis l'origine, n'en déplaise à ceux qui voient en moi je ne sais quel étrangleur du peuple chypriote, et c'est celle qui a finalement prévalu", a-t-il ajouté.
Interrogé sur les critiques du coprésident du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon, qui avait estimé qu'il "ne pense pas français" mais "finance internationale", et sur celles du secrétaire national de ce même parti François Delapierre qui en a fait un des "17 salopards de l'Europe", Pierre Moscovici s'est dit choqué. "Je trouve ça profondément choquant. Quand un homme donne autant de son temps, toute son énergie, tout son dévouement au service de son pays dans une situation de crise, même si on ne partage pas ses idées, on ne le traite pas comme ça", a-t-il souligné.