Les mutuelles seront contraintes de répercuter sur leurs tarifs la hausse de la taxation de leurs contrats car elles n'ont "aucune marge" de manoeuvre financière, a affirmé jeudi le président de la Mutualité française Etienne Caniard. Il réagissait aux propos tenus jeudi matin par le ministre de la Santé Xavier Bertrand qui a estimé que les complémentaires santé n'étaient pas du tout obligées de répercuter cette hausse, arguant qu'"aucune mutuelle, aucune compagnie d'assurance n'est en situation financière difficile".
"Dans un modèle économique extrêmement simple où les mutuelles fonctionnent avec une seule source de réserves à savoir les cotisations et une seule source de dépenses qui est leurs prestations, comment peuvent-elles payer 13,27% de taxes (en comptant toutes les taxes auxquelles est soumis le secteur, ndlr) sans que celles-ci se répercutent sur les cotisations ?", s'est interrogé Etienne Caniard. "Il n'y a pas de réserves secrètes" dans les caisses des mutuelles, a argué le président de la Mutualité française, qui regroupe 600 mutuelles de santé.