Nationalisation : Florange et les autres

Comme à Florange, les salariés de plusieurs entreprises voudraient être rachetés par l'Etat.
Comme à Florange, les salariés de plusieurs entreprises voudraient être rachetés par l'Etat. © REUTERS
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Thomas Morel , modifié à
Les syndicats de plusieurs entreprises en difficulté souhaiteraient un rachat par l'Etat.

Depuis qu'Arnaud Montebourg a annoncé que la nationalisation du site de Florange, dont Arcelor Mittal veut se séparer, était une option, plusieurs autres entreprises en difficulté ont demandé elles aussi à rentrer dans le giron de l'Etat.

Chantier naval STX à Saint-Nazaire

• Les chantiers navals STX. A Saint-Nazaire, l'activité des chantiers navals est pratiquement au point mort : 2 paquebots de croisière doivent être livrés l'année prochaine, puis deux navires militaires doivent être livrés à la Russie en 2014 et 2015. En dehors de ces projets, le carnet de commande est vide.

Le propriétaire, le coréen STX, multiplie pour l'instant le chômage partiel, mais les ouvriers craignent pour l'avenir de leur site. Depuis quelques semaines, les syndicats appellent Arnaud Montebourg  à l'aide. Pour Force Ouvrière, "l'Etat doit s'impliquer totalement en devenant l'actionnaire majoritaire" du site. Le syndicat demande même au gouvernement "d'imposer et pérenniser une politique industrielle et les commandes nécessaires."

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© REUTERS

• La raffinerie de Petit-Couronne. Chez Petroplus aussi, les syndicats demandent la nationalisation. La raffinerie de Petit-Couronne, à la recherche d'un repreneur depuis le début de l'année, a été placée en liquidation judiciaire le 16 octobre dernier, et le tribunal a laissé aux repreneurs potentiels jusqu'au 5 février 2013 pour déposer un dossier de reprise.

Plusieurs pistes sont à l'étude, parmi lesquelles une reprise par l'ancien propriétaire Shell ou encore un rachat par le fonds d'investissement libyen. Du coup, certaines voix s'élèvent pour demander à l'Etat de racheter la raffinerie. C'est le cas notamment de la sénatrice PS de Paris Marie-Noëlle Lienemann, pour qui " il faut envisager la nationalisation immédiate, fut-elle transitoire, afin de sauvegarder l’emploi et l’outil, engager sa modernisation et structurer la filière".

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• Les autres entreprises. Si seules deux entreprises ont officiellement demandé un rachat par l'Etat, d'autres, pourraient demander le secours de l'Etat un jour prochain. L'usine Fralib de Gémenos (dans les Bouches-du-Rhône), filiale du groupe néerlandais Unilever, est également menacée de fermeture par sa maison-mère. Les salariés du site, qui fabrique entre autres les sachets de thés pour les marques Lipton et Eléphant, ont proposé de monter une société coopérative pour racheter leur outil de production et de relancer l'activité. Pour l'instant, cependant, le projet est au point mort.

Même cas de figure pour le groupe Doux, leader sur le marché de la volaille. Etouffé par une dette de 300 millions d'euros, il a été placé en redressement judiciaire le premier juin et peine à redresser ses finances. Un millier d'emploi ont déjà été supprimés.