• Les faits. Arnaud Montebourg semble plus que jamais prêt à chasser Lakshmi Mittal hors de Florange. Le ministre du Redressement productif a annoncé mercredi soir qu'il avait trouvé un repreneur, prêt à investir 400 millions d'euros pour racheter l'ensemble du site, c'est-à-dire les hauts fourneaux et la phase aval, de transformation de l'acier. Seul problème, Arcelor Mittal affirme toujours vouloir conserver cette dernière partie, qu'il estime stratégique pour l'ensemble de ses activités en Europe. Arnaud Montebourg affirme de son côté que si le groupe sidérurgique s'obstine dans son refus, le site de Florange pourrait être temporairement nationalisé.
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• Les conséquences d'une nationalisation. Le rachat du site par le gouvernement aurait des conséquences à tous les niveaux. Au niveau financier, d'abord : si Arnaud Montebourg a nié mercredi soir qu'il envisageait de vendre 1 % du capital de GDF Suez pour financer l'opération, il faudra tout de même débourser une centaine de millions d'euros. Au niveau médiatique ensuite. L'expropriation d'une entreprise, c'est un très mauvais signal envoyé aux groupes internationaux qui pourraient être intéressés par une implantation en France. Au niveau économique, enfin, puisqu'en amputant Arcelor Mittal d'une usine dont le groupe affirme avoir besoin, on place le groupe, qui emploie tout de même 20.000 personnes en France, dans une situation fragile.