Le tribunal de commerce de Paris doit décider de l’avenir de la société de gardiennage.
Neo Security en saura beaucoup plus sur son avenir vendredi. Le tribunal de commerce de Paris doit en effet se prononcer sur l’unique offre de reprise de la société de gardiennage, numéro deux du secteur en France. L’entreprise avait été mise en cessation de paiement le 24 avril entre les deux tours de l’élection présidentielle, ce qui lui avait valu une médiatisation inhabituelle. Et le 18 juin dernier, Neo Security a été placée en liquidation judiciaire.
La direction plutôt confiante
Le tribunal a examiné jeudi l’offre de reprise émanant de Fiducial, groupe français d'expertise-comptable et de services aux entreprises. L'offre de Fiducial, qui n'est plus assortie d'aucune clause suspensive, vise à reprendre 3.220 salariés sur les 4.500 que compte Neo Security. La cour a mis sa décision en délibéré jusqu’à vendredi 18 heures, tout en autorisant la poursuite de l'activité du groupe jusqu'au 1er septembre.
"Je ne veux préjuger de rien, mais je suis plutôt confiant", a déclaré ean-Christophe Chwat, président de Neo Security. "Dans l'hypothèse la plus favorable, nous aurons le mois d'août pour assurer le transfert de l'activité et la reprise du personnel non-intégré dans les plans de cessions aujourd'hui", a-t-il ajouté, remerciant le ministère du Redressement productif, "qui n'a pas ménagé ses efforts pour arriver à une solution".
Les salariés réclament un nouveau délai
Lors de l'audience, les représentants des salariés ont réclamé une prolongation jusqu'à la fin du mois d'août de l'activité des contrats non repris, afin de faciliter une renégociation des contrats et un transfert du personnel concerné vers d'éventuels repreneurs. Les débats ont par ailleurs porté sur la structure juridique de la reprise et sur son financement : le groupe lyonnais Fiducial souhaite placer les activités reprises dans une filiale dédiée, et non les inclure directement dans sa holding, selon l'une des sources interrogées.
Neo Security, numéro deux de la sécurité privée en France derrière le suédois Securitas, est né en 2009 de la reprise par Jean-Michel Houry des activités françaises, très déficitaires, du britannique G4S. Le groupe a notamment pour clients Dassault Aviation, l'ambassade des Etats-Unis à Paris ou encore le parc Disneyland de Marne-la-Vallée.