Une hausse du prix du gaz en France devrait être annoncée le 1er mars prochain, a-t-on appris mardi de source proche du ministère de l'Energie. Selon Le Figaro, les tarifs du gaz devraient augmenter entre 4,8% et 5,2%, à compter du 1er avril, et ainsi affecter ainsi les factures de 10,8 millions de clients. Une augmentation qui ferait grimper, en moyenne, de 45 euros les factures de chauffages.
"Je ne confirme pas"
Cette estimation est qualifiée de "prématurée" par le ministère. "Je ne confirme pas", a déclaré le ministre de l'Energie, Eric Besson sur RTL. "C'est quelque chose qui est à l'étude et qui sera annoncé dans les semaines qui viennent." Le tarif du gaz avait été gelé le 1er janvier dernier par le gouvernement après un cycle de hausse en 2010.
Une hausse "inacceptable"
Pour les associations de défense de consommateurs, il n'est pas question, une nouvelle fois, d'augmenter le prix du gaz. Car, la hausse devrait ainsi être portée à 20% sur un an, selon les calculs du Figaro. L'UFC-Que choisir qualifie cette augmentation d'"inacceptable d'un point de vue économique" car, rappelle-t-elle, le cours du gaz sur les marchés de gros, sur lesquels s'approvisionne GDF-Suez, a fortement baissé ces dernières années. D'autant que "GDF-Suez a renégocié ses contrats d'approvisionnement pour qu'ils ne soient plus entièrement indexés sur les produits pétroliers", a ajouté l'association.
L'association a calculé que "l'augmentation de 15% de 2010 avait renchéri de 150 euros la facture des 7 millions de ménages chauffés au gaz. Ce serait 50 euros supplémentaires si l'Etat ne s'oppose pas à cette nouvelle hausse". C'est pourquoi l'UFC-Que choisir a demandé mardi que l'Etat s'oppose à cette augmentation.
Un nouveau mode de calcul en 2011
GDF Suez avait annoncé fin août dernier la mise en place d'un nouveau mode de calcul des tarifs du gaz en France, destiné à mieux prendre en compte les prix de marché et qui devait être appliqué à partir du 1er janvier 2011.
Ce nouveau mode de calcul faisait suite au constat d'un découplage sur les marchés entre les prix du pétrole et du gaz naturel. Ces derniers avaient fortement baissé en raison des effets combinés de la crise et des surcapacités au niveau mondial.