Note américaine : réactions contrastées

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avec agences , modifié à
Si la France affiche sa "confiance", la Chine, 1er créancier des Etats-Unis, est moins amène.

Premier Etat à réagir en Europe, la France a affirmé samedi par la voix du ministre de l'Economie François Baroin, sa "totale confiance" dans la solidité de l'économie des Etats-Unis et dans la capacité du gouvernement américain à sortir de "cette mauvaise passe" quelques heures après l'abaissement de la note de la dette américaine par l'agence Standard & Poor's. Pour François Baroin, cette note n'est "qu'un élément d'appréciation de la situation financière des Etats-Unis", d'autant que "les deux autres principales agences, Moody's et Fitch, ont confirmé la note de triple A".

Même point de vue en Angleterre, où le ministre du Commerce Vince Cable a jugé la dégradation de la note "complètement prévisible" et considéré la situation des Etats-Unis "assez solide". Les ministres des Finances et les banquiers centraux des pays du G7 doivent s'entretenir sur le sujet par téléphone ce week-end.

La Chine tacle les Etats-Unis

Côté chinois en revanche, la réaction a été vive. Le premier créancier des Etats-Unis, qui détient plus de 1.000 milliards de dollars de dette américaine, se juge "en droit d'exiger des Etats-Unis qu'ils affrontent le problème de leur dette structurelle et assure la sécurité des actifs chinois en dollars", selon l'agence officielle Chine Nouvelle.

"Il faut mettre en place une surveillance internationale sur la question du dollar américain", propose l'agence, tout en suggérant aux Etats-Unis de réduire ses dépenses militaires et sociales. "Le gouvernement américain doit se résigner à un état de fait douloureux : le bon vieux temps où il n'avait qu'à emprunter pour se tirer du pétrin qu'il avait lui-même créé est terminé".

Appels au calme

Les autres créanciers des Etats-Unis ont réagi de façon plus mesurée. Le Japon, deuxième créancier de Washington, va maintenir sa "confiance envers les bons du Trésor américain", a assuré un responsable gouvernemental.

"La situation est grave", a tout de même estimé le ministre des Finances indien Pranab Mukherjee, selon qui toutefois analyser les retombées "va prendre un certain temps". La Corée du Sud a mis en garde conre toute réaction excessive. Les Philippines et l'Australie ont appelé les marchés au calme.