Le chiffre. Mauvaise nouvelle pour nos porte-monnaie : les prix de l'électricité vont augmenter de 5% au 1er août et une nouvelle fois en août 2014. Pour la facture moyenne d'un ménage, cela représente 35 euros de plus par an ou 50 euros s'il chauffe à l'électricité. Ces deux hausses successives, les plus fortes des dix dernières années, sont destinées à compenser la hausse des coûts encaissée par EDF.
C'est moins que demandé. Le gouvernement a, en fait, coupé la poire en deux : la Commission de Régulation de l'Energie (CRE) jugeait nécessaire une hausse de l'ordre de 14% pour que les coûts d'EDF puissent être couverts par les tarifs de l'électricité : de 6,8% à 9,6% cet été, puis d'environ 3,2% en 2014 comme en 2015. Il faudrait en plus ajouter un rattrapage de 7,6% pour compenser la hausse nettement insuffisante de ce même tarif l'an dernier, selon la CRE.
Mais un tel bond des factures a été rejeté : "le gouvernement a décidé de lisser, sur plusieurs années, les hausses de tarifs nécessaires à la couverture des coûts d'EDF, prévue par la loi, afin de protéger autant que possible le pouvoir d'achat des ménages", a souligné le nouveau ministre de l'Energie Philippe Martin dans un communiqué. Le choix du gouvernement d'augmenter les tarifs en deux temps à hauteur de 5% correspond d'ailleurs à la proposition faite par le Médiateur de l'énergie, l'autorité chargée de protéger le consommateur de gaz et d'électricité.
Un geste envers les petits consommateurs. Toutefois, pour limiter la note, le gouvernement a également décidé d'un geste envers les petits consommateurs en révisant à la baisse le coût des abonnements de faible puissance (3 kVa et 6kVa) auxquels souscrivent une majorité de Français. Le montant de cette réduction n'a pas été détaillé.
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+14,1% depuis 7 ans. Depuis 2006, après deux années de prix inchangés en 2004 et 2005, le tarif réglementé de l'électricité a certes augmenté chaque année, mais dans des proportions comprises entre 1,1% et 3%. Au total, en sept ans, le tarif de l'électricité a augmenté de 14,1%, selon les chiffres de la CRE, soit bien moins que ce qui était nécessaire.