Environ 2.100 salariés de Renault, selon la direction, ont observé des débrayages ou se sont mis en grève jeudi sur plusieurs sites pour dénoncer les propositions de la direction faites aux syndicats dans le cadre des négociations sur la compétitivité. Les salariés mobilisés à l'appel la CGT, et ponctuellement de FO, de la CFTC et de SUD, représentaient 6% des effectifs, selon la direction qui a précisé que la mobilisation n'avait pas eu d'impact sur la production car les arrêts de travail avaient été de courte durée.
A Lardy, ils étaient 110 selon la CGT qui avait appelé à la mobilisation avec SUD pour critiquer les annonces faites la veille par la direction lors de la cinquième réunion de négociations: aligner le temps de travail des sites français sur les 35 heures hebdomadaires (passer de 1.500 heures annuelles en moyenne à 1.603, soit un allongement de 6,5% en moyenne). Cette mobilisation, la quatrième sur ce site, était "l'occasion de montrer notre désaccord à la direction, car chaque proposition est un recul social, et aussi de discuter avec les salariés des éléments techniques en jeu", a indiqué Bernard Bachetta (CGT).