Alors qu’un nouveau type de semence génétiquement modifiée a été autorisé par l’Union européenne, les producteurs de maïs français ont averti qu’ils agiront rapidement contre toute initiative du gouvernement qui viserait à les empêcher de la cultiver. Invité du 7h45 d’Europe, Claude Menara, de l’Association Générale des Producteurs de Maïs (AGPM) a prévenu : “S' il y a une nouvelle clause de sauvegarde, elle sera attaquée d’emblée”. Le producteur de maïs faisait référence aux clauses qui permettent aux Etats membres de l’Union européenne de refuser d’appliquer une règle communautaire si ils considèrent que celle-ci peut apporter un danger sanitaire.
Nouveaux arguments. Lors de la publication de l’arrêté interdisant la culture de la nouvelle semence, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll avait expliqué qu’il apporterait de nouveaux éléments scientifiques afin de motiver l’enclenchement de la clause de sauvegarde. Le problème, c’est que c’est la troisième fois qu’une telle clause est utilisée, et à chaque fois, le Conseil d’Etat avait considéré qu’elles n’étaient pas valables.
Une question politique. “Les OGM, c’est une question politique, a ajouté Claude Menara au micro d’Europe 1. En France, il y a toujours une élection donc il faut caresser les électeurs dans le sens du poil”. Il faut dire que la population française est encore largement opposée aux OGM
Le producteur de maïs a néanmoins noté que la position du ministre de l’Agriculture concernant les OGM semblait être moins inflexibles que celle de ses prédécesseurs.
L'intégralité de l'interview
LES FAITS - La culture d'un deuxième maïs OGM (presque) autorisé
OGM - Un casse-tête pour le gouvernement