"On était jusqu'à présent dans la lamentation, la dénonciation et la colère. Aujourd'hui, on est dans la construction", a lancé lundi soir le maire UMP d'Aulnay-sous-Bois, Bruno Beschizza. L'édile tout fraîchement élu s'exprimait après la présentation, par PSA, des grandes orientations du projet de reconversion de l'usine d'Aulnay, en Seine-Saint-Denis. À quoi va ressembler ce site de 180 hectares, censé fermer en 2014, laissant 3.000 emplois sur le carreau ? Aperçu.
PSA restera...Ce projet propose d'abord de conserver la "vocation industrielle" des lieux. PSA compte lui même "garder une présence sur le site" et y "installer un centre de formation technique et commercial qui pourra former 10.000 collaborateurs par an", a indiqué le secrétaire général de PSA Pierre Todorov lors d'une conférence de presse. Le maire, Bruno Beschizza, s'est lui engagé à créer sur place une pépinière d'entreprises dès cette année ou en 2015 au plus tard.
Des logements étudiants et des résidences pour personnes âgées sont aussi à l'étude sur l'ancien site #PSAaulnaypic.twitter.com/DI1dHZbpBC— Raphaël MAILLOCHON (@Raph_journalist) 19 Mai 2014
... Aux côtés de Siemens et du Grand Paris ? Pour l'instant, seule l'entreprise ID Logistics a acté sa volonté de reprendre une partie du site, en signant une promesse de vente en novembre 2013 avec l'espoir de créer 500 à 600 emplois.
La Société du Grand Paris (SGP) et le groupe allemand Siemens ont également fait connaître leur intérêt pour le site, sur lequel ils pourraient implanter respectivement un centre de maintenance lié aux lignes dufutur métro automatique du Grand Paris et des ateliers, si Siemens remporte son appel d'offres.
Un musée et une maison de retraite ? Le projet de reconversion, baptisé "La Fabrique" et confié au groupe Constructa, propose par ailleurs toute une série d'idées : des logements, une zone boisée de 40 hectares et une maison de retraite, pour en faire une "cité industrielle" et un "lieu de vie". La construction d'un musée de l'histoire industrielle est également suggérée, la culture étant la "principale locomotive de l'attractivité immobilière" selon le président de Constructa Marc Pietri.