Jean-Louis Borloo, ancien ministre de l’Economie et président du Parti radical, a assuré sur Europe 1 qu'il est nécessaire de mettre en place un "pacte de confiance entre le gouvernement et PSA Peugeot Citroën", après l'annonce du groupe de supprimer 8.000 emplois en France et de fermer le site d'Aulnay-sous-Bois. La solution, selon lui, est de "financer les salariés pour qu’ils travaillent moins provisoirement pour les former aux nouveaux métiers et produits pendant cette période-là". Car l'ancien ministre a jugé que ce que traverse le constructeur automobile français est "une situation cyclique, ponctuelle".
"Cette maladie française qui consiste à ce que, devant une réduction d’activité, on réduise les capacités humaines est une erreur. Tout le monde le sait. Il faut faire du financement d’activité partielle", a-t-il insisté. "En 2008, on a répondu par un plan automobile. Je demande à ce que les pouvoirs publics, en toute confiance, avec les dirigeants de Peaugeot établissent le plan de réinvestissement (du site) d'Aulnay-sous-Bois", a tenu à remémorer Jean-Louis Borloo.
"Il faut bien comprendre ce que serait la gravité pour l’image de la France, pour nos compétences, sur un produit aussi populaire que l’automobile si le plan social allait au bout : ce serait une absolu catastrophe.
Il faut vraiment que le climat de confiance soit rétabli", a jugé l'ancien ministre. Et de rappeler que "l'industrie automobile, c’est 10% des salariés en France. Donc c’est un sujet totalement majeur de l’industrie et de l’économie française".