La porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a estimé mercredi que le plan de sauvetage de l'économie chypriote tel qu'il avait été présenté par les autorités de ce pays était "une erreur". "L'histoire montre que oui, que présenter le projet comme l'ont fait les autorités chypriotes était une erreur", a-t-elle déclaré devant la presse à l'issue du Conseil des ministres. "Il est légitime de la part de la population chypriote de s'opposer à la taxation des petits dépôts", a poursuivi la porte-parole du gouvernement, estimant encore que ce projet de taxation pouvait "sans doute être qualifié de projet malheureux". Le plan de sauvegarde présenté par le gouvernement, qui imposait un plan de rigueur à l'île, et notamment une taxe sur les dépôts bancaire, en échange d'une aide européenne, a été rejeté par le parlement.
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Les déclarations de la France contrastent quelque peu avec celles de l'Allemagne, qui a dit regretté l'enterrement du plan par le parlement. "Je regrette le vote du parlement hier. Mais naturellement, nous le respectons, et nous attendons de voir quelles propositions Chypre fera à la troïka", a dit la chancelière à l'issue d'une réunion parlementaire. "D'un point de vue politique, j'estime que Chypre a besoin d'un secteur bancaire soutenable. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas", a-t-elle ajouté.