La présidente du Medef, Laurence Parisot, s'est à nouveau prononcée mardi pour une réforme de la réglementation de la durée du travail, souhaitant que celle-ci soit fixée de manière "conventionnelle", de préférence par la négociation d'entreprise. Cette prise de position rejoint la proposition que des responsables de l'UMP, dont le secrétaire général adjoint Hervé Novelli, devaient faire le même jour lors d'une convention sur "la refondation sociale".
"Les 35 heures ont fait beaucoup de dégâts et continuent à en faire", a estimé Laurence Parisot lors de sa conférence de presse mensuelle, affirmant qu'il existait "une corrélation parfaite, indiscutable entre la mise en place des 35 heures" au début des années 2000 "et la dégradation régulière du commerce extérieur". Défendant à nouveau "une compétitivité équitable", elle a demandé que les entreprises françaises "aient les mêmes moyens, les mêmes atouts que les entreprises" d'autres pays "avec lesquelles elles sont en concurrence".
Selon la dirigeante du Medef, "cela peut tout à fait vouloir dire qu'effectivement, le seuil de déclenchement des heures supplémentaires étant déterminé au niveau de l'entreprise ou de la branche, les conditions d'une défiscalisation des heures supplémentaires doivent être repensées". Depuis la loi Tepa de 2007, les heures supplémentaires sont exonérées de cotisations sociales et d'impôts au-delà de la durée légale du travail (35 heures), un dispositif que la responsable patronale a jugé "bénéfique à notre économie et en particulier à nos PME". Laurence Parisot paraît ainsi envisager que si une durée conventionnelle de travail devait être fixée au-delà de 35 heures, la défiscalisation ne joue qu'au-delà du nouveau seuil.