Le député Yann Galut, animateur d'un groupe de travail sur l'exil fiscal au sein du groupe PS, a estimé mercredi qu'il n'y a pas eu de départs "massifs" de contribuables de France depuis l'élection de François Hollande, avançant en même temps plusieurs pistes de lutte contre ce phénomène. "Pour nos concitoyens, il est choquant de voir des contribuables aisés, voire très aisés, éviter l'impôt et cela au moment même où des efforts vont être demandés à l'ensemble des Français", a expliqué le député du Cher au cours d'une conférence de presse.
Jugeant très difficile jusqu'alors de distinguer les Français qui quittent le pays pour raisons professionnelles ou familiales de "ceux qui partent pour échapper à l'impôt comme Depardieu et cie", Yann Galut a souligné que le gouvernement va remettre au Parlement "dans quelques semaines, et au plus tard avant fin 2013", un rapport avec des indicateurs pour tenter de mieux cerner les départs et les retours.
S'il a précisé qu'il faudra attendre 2014 pour connaître précisément les mouvements de 2012 compte tenu du décalage des règles fiscales, cet élu PS a déclaré que les premiers éléments recueillis par le groupe de travail n'accréditent pas "la thèse d'un exil fiscal massif depuis l'arrivée au pouvoir de François Hollande". "Certes, il y a eu des consultations beaucoup plus importantes des cabinets d'avocats fiscalistes" mais une telle démarche ne signifie pas qu'il y ait eu forcément exil, selon cet avocat de profession.
Evoquant le chiffre de 35.000 départs cité par le président UMP de la commission des Finances du Sénat, Philippe Marini, Yann Galut a souligné que "ce sont des chiffres de 2011".