Pas de panique sur le front de l’or

Pour les particuliers, l’or reste une valeur refuge malgré la chute des cours.
Pour les particuliers, l’or reste une valeur refuge malgré la chute des cours.
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avec Olivier Samain , modifié à
REPORTAGE - Malgré la chute récente des cours, les marchands d'or ne sont pas inquiets.

Depuis son plus haut historique du 6 septembre, à 1.921 dollars l’once, les cours de l’or, devenu valeur refuge en ces temps de crise, ont nettement dégringolé. A 1.649 dollars l’once mardi soir, cela représente une chute de 14% en trois semaines. Pour autant, la rue Vivienne, à Paris, dans le quartier de la Bourse, cœur névralgique des marchands de monnaie, ne désemplit pas. A l’heure du déjeuner mardi, des dizaines de passants s’arrêtaient devant les vitrines des maisons de négoce où sont affichés les prix d’achat et de vente du Napoléon et du lingot.

Pas d’effet effondrement, donc. "Au contraire, à 1.650 dollars l’once, ça commence à être intéressante d’acheter", estime Dominique, une cliente potentielle interrogée par Europe 1. "Il faut être astucieux. Il faut suivre un petit peu et acheter au moment où ça baisse. Je me doutais que ça allait rebaisser. Parce que ça faisait comme une bulle, comme l’immobilier, donc ça ne pouvait pas durer. J’attendais un peu cette baisse pour acheter. Des Napoléons, des petites choses pour revendre plus facilement."

"Ils achètent l’or comme une forme d’assurance"

Si les cours ont chuté, c’est à cause des fonds d’investissement, qui ont tendance à se désintéresser du métal jaune dernièrement. Les particuliers, eux, ne se laissent pas influencer. Ils voient toujours dans l’or une valeur refuge. "Les investisseurs particuliers ont continué à acheter fortement vendredi et lundi", constate François de Lassus, du cabinet CPor Devise. "Manifestement, ils sont dans une autre optique. Ils investissent, ils achètent de l’or comme une forme d’assurance. Pour protéger une partie de leur portefeuille. C’est une dynamique différente des investisseurs institutionnels. Et pour l’instant, nous n’avons vu aucune panique", se félicite l’expert.

Il y aura peut-être de nouvelles secousses dans les jours et les semaines qui viennent. Mais a priori, pas de quoi ébranler les certitudes.