Le week-end de la Toussaint risque d’être perturbé dans les aéroports, où 200.000 passagers sont attendus. Deux des trois syndicats d’hôtesses et de stewards d’Air France ont en effet annoncé mercredi maintenir leur préavis de grève de cinq jours.
Après plusieurs dizaines d'heures de négociations, seul l'Unac (CFE-CGC), premier syndicat d'hôtesses et de stewards (26%), a levé son préavis. Les deux autres syndicats représentatifs de personnel navigant commercial (PNC), l'Unsa et FO-SNPNC, ont dit estimer que les propositions de la direction étaient "très insuffisantes". La composition des équipages, que la compagnie aérienne française veut réduire sur certains vols, est au coeur du contentieux entre syndicats et direction, avec les modalités d'évaluation des hôtesses et stewards.
Qui dit grève dit perturbations
La direction d’Air France a indiqué qu’elle communiquerait jeudi ses prévisions de trafic pour samedi. "Nous y travaillons et essaierons de trouver les meilleures solutions pour nos passagers", a-t-elle assuré.
De son côté, Thierry Mariani, le ministre des transports, a jugé "choquant" de lancer un mouvement "les jours de grands départs". Il a reproché aux syndicats de "prendre les voyageurs en otage".
Une période difficile pour Air France
Le groupe Air France-KLM traverse une période difficile. La compagnie accumule des pertes de 200 millions d'euros au 1er trimestre de l’exercice et un cours en Bourse en très forte baisse. Ces mauvais résultats financiers sont dus notamment à la concurrence accrue des compagnies low cost et celles du Golfe. Par conséquent, la direction a annoncé en septembre réfléchir à un nouveau plan d'économies, après celui baptisé "Challenge 2012" qui a permis d'économiser près de 600 millions d'euros sur l’exercice de l’an dernier.
Dans ce contexte incertain, le directeur général d'Air France Pierre-Henri Gourgeon a été forcé de démissionné de son poste la semaine dernière et doit être remplacé par Alexandre de Juniac à la mi-novembre.