Entre sociaux-démocrates il faut s’entraider. Il y a dix ans l'Allemagne avait cinq millions de chômeurs, le dialogue entre les partenaires sociaux était à l'arrêt, etc. : une situation qui ressemble pour certains à la France d'aujourd'hui. Aux même maux, les mêmes remèdes ? Dans cette logique, le père de l'Agenda 2010, qui a réformé le marché du travail allemand sous le chancelier Gerhard Schröder, Peter Hartz, a été reçu par François Hollande.
Le quotidien régional allemand Saarbrücker Zeitung a même affirmé que l'ancien conseiller du chancelier Gerhard Schröder, et inspirateur de l'Agenda 2010, pourrait devenir conseiller le président français François Hollande. Une information démentie par l'Elysée, qui souligne que les deux hommes n'ont eu qu'un "entretien informel". "François Hollande l'a reçu il y a deux mois à sa demande pour un entretien informel d'une heure et pour l'inviter à un colloque", a précisé le conseiller politique du président français, Aquilino Morelle, en marge d'une visite en Turquie.
La rencontre a toutefois de quoi surprendre tant le personnage est décrié en France. Pour "la gauche, il est le diable, celui qui a dynamité le modèle social allemand", rappelle Axel de Tarlé. Les réforme de l'Agenda 2010 se sont traduites par la créations de "mini-job" payés 400 euros par mois, le marché du travail est devenu flexible au possible et les chômeurs ont vu leurs droits réduits de moitié, en seulement un an. Ces réformes ont provoqué de grandes manifestations dans tous le pays et restent toujours controversées.
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