Les négociations sur le plan social de La Redoute patinent. La direction de La Redoute a présenté lundi soir à Roubaix (Nord) les grandes lignes d'un protocole d'accord sur le plan social. Il doit être présenté par écrit mardi aux syndicats, dont trois le jugent déjà "insuffisant". 1.178 salariés sont concernés par le plan social.
Dernier round de négociation. Du côté de la direction on assure que cette réunion de négociations était "la dernière". Dans sa dernière offre, la direction proposait 20.000 euros de plancher pour les indemnités de départs volontaires - contre 15.000 lors d'une précédente réunion de négociations - plus 750 à 1.200 euros par année d'ancienneté en fonction des cas.
Front syndical. La CFDT (majoritaire), la CGT et Sud ont jugé ces mesures "insuffisantes" et ont affirmé à l'AFP qu'ils ne signeraient pas cet accord. "La CFDT ne signera pas parce que la direction est capable de verser un peu plus", a déclaré à l'AFP Dalila Tir, déléguée syndicale. "C'est largement insuffisant, on est encore loin des revendications des salariés. La CGT, c'est certain qu'on ne signera pas", a renchéri Fabrice Peeters, délégué CGT. "A chaud, c'est nettement insuffisant", a également commenté Thierry Bertin, délégué Sud. Alain Dieudonné, délégué central CFE-CGC, a préféré s'abstenir de donner un avis lundi soir.
L'intersyndicale réclame 40.000 euros de plancher pour les indemnités de départs volontaires, plus 1.500 euros par année d'ancienneté et 36 mois de congés de reclassement. Elle souhaite également que cette même somme soit bloquée pour les salariés qui ne seraient pas concernés par le plan social.
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