Sur cinq ans, les revenus des Français ont évolué positivement : le salaire moyen brut par tête a augmenté de 12,4% entre 2005 et 2010 pour s’établir à une moyenne de 2.600 euros mensuels. Mais dans le même temps les prix ont aussi évolué.
Résultat, peut-on acheter aujourd’hui plus de biens et services qu’en 2005 ? Pour le savoir, Europe 1 a donc demandé aux experts de l’Insee de faire les comptes pour déterminer comment avait évolué le pouvoir d’achat. Voici leurs calculs, catégorie par catégorie.
CE QUI COÛTE MOINS CHER
L’alimentation : +2,9% de pouvoir d’achat. Les prix affichés en rayons ont augmenté, mais les salaires aussi, si bien qu’aujourd'hui, avec une heure de salaire moyen, on peut mettre dans son panier 2,9% de denrées alimentaires en plus qu'il y a cinq ans.
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Les assurances : +2,7% de pouvoir d’achat. Les tarifs sont en hausse depuis deux ans mais, entre 2005 et 2008, les sinistres ont été moins nombreux et ont permis aux compagnies d’assurances de tenir leurs prix. Les prix des assurances transports sont restés stables, tandis que ceux des assurances logement et maladie augmentaient mais moins vite que les salaires. Résultat, sur cinq ans, le consommateur français est resté gagnant.
L’habillement : +9% de pouvoir d’achat. A salaire constant, s’habiller et se chausser coûte moins cher en 2011 qu’en 2005, notamment grâce à la levée des barrières douanières avec la Chine.
Le high-tech : +111,7% de pouvoir d’achat. C’est le domaine dans lequel l’évolution a été la plus radicale, toujours grâce aux coûts de production en Asie. Le prix moyen d’un ordinateur a chuté en cinq ans, si bien qu’avec la même somme on peut s'offrir deux ordinateurs, là où il y a cinq ans, on ne pouvait s'en offrir qu'un seul.
CE QUI COÛTE PLUS CHER
Tabac et alcool : -0,3% de pouvoir d’achat. Malgré l’impression de flambée des prix, notamment à cause des taxes, les prix du tabac et de l’alcool ont grosso modo suivi la courbe des rémunérations. Le pouvoir d’achat du fumeur et du pilier de bar est (presque) resté inchangé.
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Les dépenses de logement : -1,7% de pouvoir d’achat. Le budget logement a augmenté depuis 2005 en raison de la hausse des loyers et des charges mais pas seulement : l’inflation des prix de l’eau et de l’énergie (gaz, électricité, fioul domestique) sont aussi en cause.
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Les carburants : -2,5% de pouvoir d’achat. C’est du côté des stations-essence qu’il faut chercher la plus forte perte de pouvoir d’achat. Avec quatre heures de salaire moyen, on faisait le plein en 2005. Aujourd'hui, le réservoir n’est plus rempli pour le même prix, en raison du cours du baril et de la spéculation dont fait l’objet le pétrole.
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