Le gouvernement avait bien annulé cet été une hausse des tarifs de l’électricité de 5%, mais ce n’était que partie remise. Les prix de l’électricité et du gaz vont augmenter le 1er novembre et la hausse est désormais connue : ce sera +2,5% pour l’électricité, soit une hausse d'environ 37 euro par an sur la facture moyenne d'une famille qui se chauffe a l'électricité, et +2,3% pour le gaz.
La hausse de l’électricité aurait pu être moindre mais… Ces augmentations sont le fruit d’une nouvelle méthode de calcul : auparavant, les tarifs devaient prendre en compte les coûts de production d’EDF. Désormais, ils varient aussi en fonction des prix du marché. Or ces derniers sont actuellement bas, ce qui limite la facture pour les consommateurs.
Si on respecte cette nouvelle méthode, les tarifs réglementés de l’électricité auraient dû grimper de 1,6% seulement. Mais comme le gouvernement a annulé plusieurs hausses précédentes, le temps que la nouvelle formule de calcul soit établie, il faut désormais rattraper ce manque à gagner. Car chaque fois que le gouvernement a tenté d'y échapper, le conseil d'Etat l'a rappelé à l'ordre.
Résultat, une ardoise d’environ 1,1 milliard d’euros qu’il faut bien payer. Sauf que la hausse aurait alors été bien trop élevé, si bien que le gouvernement a décidé de couper la poire en deux : ce rattrapage se fera en deux temps et commence donc par une hausse de 2,5%, au lieu de 1,6%.
Des augmentations qui restent à valider. Ces augmentations, qui pourraient s'appliquer dès le 1er novembre, sont prévues dans un projet d'arrêté qui sera examiné par le Conseil supérieur de l'énergie (CSE) le 28 octobre, ainsi que par la Commission de régulation de l'énergie (CRE), le gendarme du secteur.
Environ 28,4 millions des 31,2 millions de clients résidentiels abonnés à l'électricité paient encore les tarifs réglementés, selon des chiffres du gendarme de l'énergie datant du mois de juin. Les autres consommateurs ont opté pour des prix libres, dits "de marché", proposés par les fournisseurs alternatifs, mais aussi par EDF.
>> LIRE AUSSI - Un Français sur six a du mal à payer sa facture d'énergie