Le suspens... Laurence Parisot a su faire monter le suspens sur sa volonté de rester à la tête du Medef. Mercredi, citant "des sources concordantes",le journal Les Échos affirmait que l'annonce serait pour "au plus tard vendredi". "J'ai des choses à dire, j'ai une vision à exprimer pour l'avenir de notre pays, pour la santé de nos entreprises, pour la création d'emploi. D'une manière ou d'une autre, j'exprimerai cette vision sans tarder...", distillait-elle encore vendredi matin sur Europe1. Avant d'annoncer officiellement sa candidature, dans un entretien au journal Le Monde daté de samedi.
En campagne ? Pourtant, sa campagne de séduction des patrons électeurs semblait bien avoir commencé... au moins depuis quelques heures déjà. On l'accuse d'être plus proche des ministres et des élites parisiennes que de la base des patrons ? Dès vendredi matin, la patronne des patronne a voulu faire taire les critiques, en rendant visite aux dirigeants des pavillons "viande", "fromage" ou encore "poisson" du marché de Rungis, pour leur apporter son soutien en plein scandale de la viande de cheval. Elle a ainsi assisté, dès l'aube, à une découpe de tête de veau avant de manger un bon steak sur place. Mais pas question, à ce moment-là, d'avouer tout désir de séduction électorale. "Ce n'est pas une campagne. Cela fait des années que je me déplace dans les entreprises, les usines", rétorquait-elle vendredi matin. Sur le marché de Rungis, en tout cas, c'était la première visite en huit ans à la tête de l'organisation patronale.
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