La France subventionne à son insu des dizaines de véhicules électriques circulant sur les routes norvégiennes à cause d'une faille exploitée par des importateurs de voitures du riche pays scandinave, révèle jeudi un journal norvégien. Le journal Dagens Naeringsliv cite le cas d'un concessionnaire près d'Oslo, Sandvika Bil, dont 70% des ventes sont des véhicules électriques qu'il importe de France. Il empoche à chaque fois jusqu'à 7.000 euros de bonus de la part du gouvernement français, qui cherche à promouvoir ces voitures propres.
Depuis juin, Sandvika Bil a ainsi importé une quarantaine de modèles Leaf (Nissan) en provenance de l'Hexagone, engendrant un coût d'environ 280.000 euros pour les contribuables français. Pour bénéficier du bonus, il suffit d'avoir une adresse en France, comme Sandvika Bil via sa participation dans une société française, explique le journal économique. "Une poignée" de concessionnaires profitent de cette faille, selon lui.
Même après s'être acquittés des coûts, notamment de transport, les importateurs réalisent une solide plus-value dont ils font en partie bénéficier leurs clients en abaissant le prix d'achat. Contacté par l'AFP, le service économique de l'ambassade de France a évoqué une "faille" sur laquelle il cherchait à faire la lumière avec les services administratifs concernés.