Instabilité politique dans des destinations phares, nouvelles habitudes de consommation etc. les tours opérators souffrent. TUI-France, premier acteur français du secteur, est en difficulté. Or, le groupe gère les marques Marmara et Nouvelles frontières et possède 230 agences réparties sur tout le territoire et plus de 1.000 salariés. L’entreprise a prévu un plan de départs volontaires portant sur 247 postes, mais innove dans la forme : elle a cherché un "repreneur", pour ses salariés, et a trouvé.
Sauver les talents. Lorsqu’une entreprise en difficulté doit recourir à des départs volontaires, elle propose généralement des primes de départs et des mesures d’accompagnement afin d’aider ses employés à entrer dans une période de chômage. C’est ensuite Pôle emploi qui récupère les nouveaux chômeurs et se charge de leur trouver un travail. TUI-France a choisi, de son côté, de court-circuiter Pôle emploi et d’aller chercher directement une entreprise qui pourrait être intéressée par ses agents, déjà formés et pleinement opérationnels.
Du tourisme à l’assurance, il n’y a qu’un pas. Et c’est la Maif qui a répondu présente. Il faut dire que le profil des candidats, des vendeurs d’agences, avait de quoi séduire l’assureur. La Maif a immédiatement vu la synergie qu’il existait entre ces professionnels et ses propres conseillers de clientèle. Or, la Maif recherchait de son côté une centaine de collaborateurs pour renforcer ses équipes dans les plateformes qu’elle possède sur tout le territoire, pour accompagner la croissance de son chiffre d'affaires.
Une formation et une aide à la mobilité. Les candidats qui souhaitent profiter de cette opportunité vont juste se mettre à niveau sur le monde de l’assurance. Et la Maif a déjà prévu d’assurer la formation. L’accord trouvé entre TUI-France et la Maif promet également un accompagnement des salariés vers leur nouveau lieu de travail. Effectivement, entre les agences de voyages physiques en ville et les grandes plateformes de clientèles, il y a parfois de très nombreux kilomètres. Les deux entreprises financeront ensemble la mobilité des salariés retenus. Dès le début de l’année 2014, l’aventure professionnelle des anciens spécialistes du tourisme se poursuivra donc, mais dans l’assurance.
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