Le contexte. Quelle politique pour réduire le déficit de la branche "familles" de la Sécurité sociale ? La réponse doit être détaillée lundi par Jean-Marc Ayrault. Et François Hollande a attendu le dernier moment pour trancher sur ce sujet à haute tension. Selon les informations d'Europe1 le chef de l'Etat aurait ainsi décidé dimanche, à 18h, après une conversation téléphonique avec le Premier ministre, d'une refonte du quotient familial. Une réforme qui pourrait provoquer une hausse d'impôt jusqu'à 250 euros par mois pour certaines familles nombreuses, d'après le chiffrage du journal Les Échos. En tout, 15% des familles, les plus aisées notamment, devraient être touchées, selon l'exécutif, pour un gain attendu d'un milliard d'euros par an pour les finances publiques.
>> À lire nos explications ici : ce que va changer la refonte du quotient familial
>>> En contrepartie de cette baisse du pouvoir d'achat, le gouvernement devrait annoncer une batterie d'autres mesures visant à aider les familles. Europe1 vous les présente en avant-première.
Des prestations revalorisées. Selon nos informations, la première contrepartie sera d'augmenter le complément familial, l'aide versée en plus des allocations à partir du quatrième enfant. Il devrait également y avoir une revalorisation de l'allocation de soutien familial, destinée aux familles très pauvres ou monoparentales dès le premier enfant. Dans les deux cas, on évoque des hausses autour de 20%. Coût total de toutes ces hausses : 400 millions d'euros selon Les Échos.
Plus de places en crèches... Selon les informations d'Europe1, le Premier ministre annoncera lundi la création de 200 000 places en crèches, alors que les besoins sont estimés à 500.000. Seront concernés en priorité les départements sous tension, comme la Seine-Saint-Denis ou les Bouches-du-Rhône.
… Et plus de budget pour la petite enfance. En accompagnement de ces nouvelles places en crèches, le plan du gouvernement prévoit également la création de 75 000 places à l’école pour les enfants de 2 ans, notamment dans les zones rurales où il y a peu de crèches. L'idée : permettre aux mères de se consacrer à la recherche d'emploi plutôt que de garder leur enfant à la maison. Le budget annuel consacré par les caisses d’allocations familiales aux crèches, à l’aide sociale et aux centres de loisirs pour les enfants augmentera, au total, de deux milliards d’euros d’ici à 2017, précise enfin Les Échos.