La refonte de l'intercommunalité, phase-clé de la réforme territoriale de 2010, se fera dans la concertation et sans précipitation, a assuré vendredi François Fillon, alors que de nombreux élus locaux réclament un moratoire. Les élus locaux, y compris dans les rangs de la majorité, ont manifesté leur colère dans les urnes lors des élections sénatoriales du 25 septembre, qui ont donné à la gauche une victoire historique à la haute assemblée.
Le président socialiste du Sénat, Jean-Pierre Bel, a demandé jeudi à François Fillon de tenir compte du message, évoquant un moratoire sur la réforme. Le chef du gouvernement s'y refuse mais promet "le temps nécessaire" pour la révision de la carte de l'intercommunalité, qui doit théoriquement prendre effet en 2013. C'est l'un des points de blocage pour les élus. "La réforme des collectivités territoriales de décembre 2010 a été discutée, parfois critiquée, et c'est naturel, car elle modifie bien des habitudes. Mais personne ne peut raisonnablement dire que cette réforme n'est pas fondée", a dit le Premier ministre lors d'un discours à Richelieu (Indre-et-Loire).