François Fillon, comme Nicolas Sarkozy la veille, a profité jeudi d'un discours devant les ambassadeurs pour plaider en faveur de la "règle d'or" budgétaire, invitant l'opposition à trouver "le courage de dire qu'elle est prête à soutenir cette règle" "ni partisane ni exclusivement hexagonale".
"Le retour à des finances publiques saines est désormais une priorité absolue pour tous les pays européens (...) L'adoption par tous de la 'règle d'or' telle que proposée par la France et l'Allemagne viendra crédibiliser l'ensemble de l'édifice", a déclaré le Premier ministre.
Mais, à huit mois de la présidentielle, la gauche refuse catégoriquement d'approuver ce texte qu'elle considère comme un "piège" tendu par Nicolas Sarkozy, à qui elle impute la responsabilité principale du dérapage des finances publiques du pays. Le soutien d'une partie des élus de gauche est nécessaire pour faire adopter cette réforme.