Ce genre d'annonce est devenue rare : Renault a déclaré jeudi matin prévoir 1.000 embauches en CDI en 2015. Le constructeur automobile s'y était engagé pour convaincre les syndicats de faire des concessions sur le temps de travail et les salaires. Et comme le constructeur automobile va mieux, il tient sa promesse. Même si le vieillissement de ses employés l'y aurait de tout façon obligé.
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C'est officiel, Renault recrute. Le groupe automobile français Renault a annoncé jeudi qu'il allait recruter 1.000 personnes en CDI en France en 2015, et signer autant de contrats d'apprentissage. Selon Renault, les nouveaux recrutements annoncés jeudi auront lieu "pour moitié dans les usines, et pour l'autre moitié dans les autres fonctions en particulier à l'ingénierie".
Renault avait promis de telles embauches en 2013 pour convaincre les syndicats de signer un pacte de compétitivité : les employés ont alors accepté des concessions sur le temps de travail et les salaires, en échange d'un maintien de l'activité et de futures embauches.
L'entreprise le peut car elle va mieux. Si Renault embauche, c'est aussi et surtout parce qu'il va mieux : si son chiffre d'affaires n'a augmenté que de 0,3% en 2014, notamment à cause de la chute du cours de l'euro, l'entreprise a amélioré sa rentabilité puisque sa marge opérationnelle est passée de 3 à 3,9%. Résultat : l'alliance Renault-Nissan a enregistré un bénéfice net pour 2014 plus que triplé, à 1,89 milliard d'euros.
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Mais elle y gagne et n'a pas vraiment le choix. L'annonce du constructeur automobile est d'autant plus logique qu'il ne cesse de perdre des employés : entre 2013 et 2016, Renault prévoit 8.000 départ à la retraite non remplacés. S'il souhaite réduire la voilure en France, le constructeur a néanmoins besoin de renouveler un minimum ses effectifs. D'autant que de nouvelles embauches, ce sont des employés plus jeunes et donc moins coûteux.