Le constructeur de poids-lourds veut s'alléger. Renault Trucks, filiale du groupe suédois Volvo en France, a annoncé mardi, via un communiqué, vouloir supprimer 591 postes. Il va, pour cela, restructurer son organisation commerciale afin d'augmenter son efficacité et de réduire ses coûts. Mais parallèlement, 79 postes seront créés, ramenant la perte à 512 emplois. Une réunion extraordinaire du comité central d'entreprise a eu lieu mardi pour en informer les syndicats.
Saint-Priest dans le viseur. "L'essentiel des postes supprimés se situerait dans les services administratifs de l'organisation commerciale" au siège de la société basée à Saint-Priest dans le Rhône, a précisé la direction. "Ce projet, qui ne touche pas les forces de vente, prévoit le maintien de tous les sites de fabrication de camions, et de leurs composants, en France, et n'affecterait pas les postes d'agents de production", a-t-elle ajouté. "Le nombre de départs contraints" sera cependant limité.
Phase "de consultation" avec le personnel. "Renault Trucks est entré aujourd'hui dans un processus d'information et de consultation des instances représentatives du personnel, nous leur avons remis une grosse documentation et nous devons nous revoir vers la mi-mai", a indiqué un porte-parole.
Faire durer Renault Trucks en France. Avec ces mesures, le groupe entend maîtriser "ses coûts structurels, actuellement trop élevés", et s'appuyer sur ses produits récemment lancés "pour accroître ses ventes" et construire "un avenir durable pour ses activités en France", avance le communiqué.
Une relocalisation dans l'Hexagone… C'est en 2001 que Volvo avait racheté à Renault sa branche poids-lourds et aujourd'hui, "le marché français est le deuxième en importance pour le groupe Volvo qui y a fortement investi au cours de la dernière décennie", a rappelé le groupe suédois.
En 2013, il avait en effet décidé de relocaliser son activité en France. Il avait choisi Bourg-en-Bresse pour y faire fabriquer 1.000 camions par an, produits jusque là en Turquie. Fin 2014, Renault Trucks faisait travailler en France 8.900 personnes.
...mais un deuxième plan social. L'annonce de ces suppressions vient se rajouter à un premier plan social décidé en mars 2014. La direction de Renault Trucks, numéro deux mondial du poids-lourd, avait alors annoncé 508 suppressions d'emplois en France dont 319 sur ses sites de l'agglomération lyonnaise.
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