Pour en cesser avec l'opacité des prix, un arrêté obligeant les services de renseignements téléphoniques à annoncer leurs tarifs sera pris "avant l'été", a promis le secrétaire d'Etat à la Consommation Luc Chatel. Le consommateur est perdu" au milieu des "88 tarifs différents", explique-t-il. L'annonce tarifaire devra être courte et gratuite. Elle sera suivie d'un signal sonore, ce qui permettra à l'utilisateur de raccrocher s'il le veut.
Les "118" ont fait part de leur mécontentement. Leur argument principal : leurs utilisateurs appellent régulièrement et n'ont donc pas besoin qu'on leur rappelle le prix à chaque fois. Par ailleurs, ils peuvent déjà taper sur une touche pendant l'appel pour savoir les tarifs. Mais très peu d’utilisateurs utilisent cette fonction. Ils craignent également un manque à gagner. En Italie et en Autriche, où la mesure a été appliquée, les appels ont baissé de 25 à 30%, selon le 118 218, la longueur du message décourageant les consommateurs.
Les associations de consommateurs, elles, applaudissent la mesure. En plus de dénoncer l'explosion des prix des renseignements téléphoniques, l'UFC-Que Choisir prédit pour sa part la "mort" de ces services au profit d'internet où ils sont gratuits.
La réforme plus globale des numéros surtaxés prévoit d'en simplifier les tarifs, qui varient actuellement suivant que l'on appelle d'un fixe, d'un mobile ou d'une "box" internet, et même d'un opérateur à l'autre.